Le Canadien

Les favoris pour porter le « C »

C’est aujourd’hui qu’a lieu le tournoi de golf annuel du Canadien, le coup de départ de la nouvelle saison. On n’y apprend pas toujours grand-chose, sauf que cette année, la lettre « C » traîne quelque part dans le vestiaire et l’équipe doit trouver un chandail sur lequel l’apposer. Aura-t-on droit à la grande annonce dès aujourd’hui ?

L’âge est évidemment un facteur pour devenir captaine, un poste rarement réservé à des jeunes de 20 ans comme Alex Galchenyuk, par exemple. L’avenir à long terme du joueur est un incontournable, à moins d'opte pour un capitaine « de transition », le temps de laisser d’autres candidats gagner en expérience. Il importera aussi de choisir un joueur assuré de jouer tous les soirs. On verrait mal le futur capitaine laissé de côté trois matchs de suite.

Montréal étant Montréal, le facteur médiatique n’est pas à négliger non plus. Après chaque défaite, par le passé, Brian Gionta faisait presque systématiquement partie des trois ou quatre joueurs qui affrontaient les micros. « Vous ne venez jamais me voir quand on gagne ! », nous a-t-il même déjà dit, à la blague.

P.K. Subban

ÂGE : 25

AVENIR À LONG TERME Un contrat de huit ans en poche qui le lie au Canadien jusqu’en 2022.

RÔLE AU SEIN DE L’ÉQUIPE Central. Au deuxième rang du Canadien pour les points et le temps d’utilisation au cours des deux dernières saisons.

HABILETÉ AVEC LES MÉDIAS Un maître. Malgré son grand charisme et son humour, il est aussi capable de « sortir la cassette » quand vient le temps de discuter de dossiers chauds. Au printemps dernier, quand des tweets à caractère raciste ont été publiés à son sujet pendant la série contre les Bruins, il a fait preuve de grande classe et de dignité en commentant l’histoire.

TYPE DE LEADERSHIP Sa personnalité flamboyante est aux antipodes de celle de l’ancien capitaine Gionta, mais il demeure le meilleur joueur de cette équipe, en particulier dans les matchs cruciaux. Dans ces matchs, il démontre l’étoffe d’un capitaine.

VERDICT Probablement le candidat le plus polarisant. Rappelons qu’il a obtenu son contrat de huit ans à l’arraché, ce qui a soulevé des questions sur la perception de l’équipe à son endroit.

Tomas Plekanec

ÂGE : 31

AVENIR À LONG TERME Contrat encore valide pour deux ans.

RÔLE AU SEIN DE L’ÉQUIPE Attaquant le plus utilisé du CH au cours des quatre dernières saisons.

HABILETÉ AVEC LES MÉDIAS Timide, Plekanec n’est pas le joueur que l’on voyait le plus souvent dans le vestiaire. Il ne place jamais son équipe dans l’embarras.

TYPE DE LEADERSHIP À défaut d’être un grand parleur, ses habitudes de travail sont irréprochables et il est constamment parmi les premiers joueurs sur la patinoire à l’entraînement. Le respect qu’il commande est tel que la République tchèque l’a préféré à Jaromir Jagr et à Patrick Elias comme capitaine aux Jeux de Sotchi.

VERDICT Sur papier, le candidat idéal. L’unique véritable hic repose sur son avenir à long terme, car le Canadien aura un centre en trop quand on décidera de ramener Alex Galchenyuk à sa position naturelle.

Max Pacioretty

ÂGE : 25 ans

AVENIR À LONG TERME Contrat valide pour cinq autres saisons.

RÔLE AU SEIN DE L’ÉQUIPE Meilleur buteur du Tricolore la saison dernière.

HABILETÉ AVEC LES MÉDIAS Toujours candide, Pacioretty est reconnu pour son franc-parler, qui l’a parfois placé dans des situations embarrassantes. On n’a qu’à penser au début de la dernière saison, quand ses propos sur le système de jeu de l’équipe avaient été perçus comme une critique envers Michel Therrien.

TYPE DE LEADERSHIP Possiblement un des joueurs les plus critiques envers lui-même, ses standards de performance sont élevés. S’il en attend autant de ses coéquipiers, il placera la barre haut.

VERDICT Il fait clairement partie des candidats incontournables, membre de cette nouvelle génération de meneurs ciblée par Marc Bergevin cet été.

Andrei Markov

ÂGE : 35 ans

AVENIR À LONG TERME Vient de s’entendre pour trois ans avec le Canadien.

RÔLE AU SEIN DE L’ÉQUIPE Avec P.K. Subban, il est l’autre pilier de la défense.

HABILETÉ AVEC LES MÉDIAS On ne lui parle pas très souvent dans une saison, et on ne sait jamais ce qu’il nous réserve. Même si son humour russe fait parfois rigoler les journalistes, les entrevues ne semblent pas être la partie préférée de son métier.

TYPE DE LEADERSHIP Comme Plekanec, il n’est pas le plus bavard. Mais le fait de voir un joueur de 35 ans, opéré trois fois au même genou, offrir du jeu d’une telle qualité a de quoi inspirer les troupes.

VERDICT Dans bien des contextes, un joueur qui porte le même chandail depuis 14 ans, dans un rôle aussi important, serait un choix naturel comme capitaine. Mais voudra-t-il de l’attention et des responsabilités supplémentaires que le titre impose ?

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